COVID-19 : Mobilisation des étudiants de santé de la Faculté de Santé

Portrait de Magali : étudiante en 3e année à l'IFSI d'Émile Roux mobilisée au SAMU de l'Hôpital Henri Mondor

Publié le 10 avril 2020 Mis à jour le 10 avril 2020

"Le vendredi 13 mars, la directrice de l'IFSI a fait passer une feuille dans la promotion afin de connaître le nom des étudiants volontaires dans un premier temps, pour venir en renfort au personnel hospitalier. Je me suis proposée de suite.
Dès le dimanche 15 mars au petit matin, je reçois un mail de ma directrice me proposant d'intégrer la régulation du SAMU à l'hôpital Henri Mondor. J'ai accepté tout de suite.

Le lundi matin, j'ai été reçue avec certains de mes collègues d'Émile Roux et d'autres d'Henri Mondor. On nous a expliqué notre mission et avons reçu une formation théorique d'environ 2 heures puis une autre de 3h en réel. Le cadre de service et l'équipe nous ont accueilli à bras ouverts et nous remercient quotidiennement de leurs venir en aide.
 
À ce jour, je réponds au appel du 15 concernant essentiellement les patients appelant avec les symptômes du COVID 19.  A travers ces différents appels, il s'agit de repérer selon les différents symptômes décrits par les patients, le degré de gravité afin de pouvoir au mieux les orientés vers le médecin dédié. Certains patients attendront pour avoir le médecin au téléphone tandis que d'autres seront rappelés dans la journée par un médecin, car les symptômes décrits ne relèvent pas d'une prise en soin immédiate.

En tant qu'étudiante cela me permet de faire des liens entre mes connaissances théoriques acquises au cours de mes différents stages ainsi qu'à l'IFSI. La rigueur et la concentration sont de mise à chaque instant afin de différencier une urgence immédiate d'une urgence relative. La plupart des patients appellent dans un état de stress et je dois recueillir un maximum d'informations tant sur le plan médical que sur leur lieu d'habitation le plus précis possible, dans le cas où un véhicule de secours serait amené à se rendre sur place.

En tant que future infirmière, je me sens entièrement impliquée dans cette crise et j'aimerais pouvoir mettre à disposition toutes les qualités que j'ai au service de ceux qui en ont besoin afin de contribuer à l'effort national.

Je suis inquiète sur le devenir et l'organisation de cette 3e année, au même titre que mes collègues, mais je reste néanmoins convaincue de mon choix : devenir infirmière."