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COVID-19 : Mobilisation des étudiants de santé de la Faculté de Santé
Portrait de Julien : 6e année de médecine, actuellement en stage au Service d’Accueil des Urgences de l’hôpital Henri Mondor
Publié le 7 avril 2020 – Mis à jour le 16 avril 2020
"Je m’occupe de la coordination de la mobilisation des étudiants dans ce service d’Urgences. Ayant déjà travaillé avec les élus étudiants et étant en stage dans ce service, il m’est apparu logique de m’occuper de l’organisation de la mobilisation dans ce service.
L’organisation de cette mobilisation étudiante aux urgences a commencé avec un simple message sur les groupes Facebook des différentes promotions. Le but était de savoir qui était disponible pour venir épauler les équipes des Urgences dans cette situation délicate liée à la pandémie de COVID 2019. La réponse des étudiants ne s’est pas fait attendre, en l’espace de 10minutes, c’est environ 80 étudiants qui ont manifesté leur envie de venir aider. Je m’attendais à une belle réponse, mais c’était au-delà de mes espérances, cette spontanéité des étudiants est vraiment belle à voir. En effet, beaucoup ont encore stage dans leur service d’affectation habituelle, des gardes, des cours à travailler (l’apprentissage ne s’arrêtant pas, même en condition de crise sanitaire).
Chaque jour, c’est une quinzaine d’étudiants de la 4ème à la 6ème année qui se relaient sur différents postes. Certains vont dans une tente érigée à l’extérieur en face du service, ils posent quelques questions aux patients afin de faire un premier triage, le but étant de séparer les personnes venant pour une suspicion de COVID2019 et les personnes consultant pour un autre motif médical (les appendicites, infarctus et AVC ne s’arrêtent malheureusement pas en période de pandémie). D’autres étudiants sont postés sur des consultations dites de « médecine générale », avec des internes mobilisés eux aussi. Enfin, certains sont en poste dans le circuit conventionnel des urgences, en binôme avec des médecins et une équipe paramédicale. C’est dans ce contexte que nous recevons les patients en détresse respiratoire, parfois plusieurs en une heure, certains de l’âge de nos parents. Notre rôle est d’aider autant que possible le médecin, on commence l’examen clinique du patient, on recueille ses informations médicales, nous remplissons son dossier dans le logiciel des urgences, le but étant d’accélérer au mieux la prise en charge du patient, permettant de fluidifier le flux de patients dans ce service en tension. De plus, nous inscrivons les patients dans la plateforme appelée « COVIDOM », permettant de suivre à distance les patients infectés qui sont capables de rentrer chez eux. Le nombre d’étudiants dans le service est multiplié par 3 en journée, et par 2 la nuit par rapport à l’habitude pour épauler les équipes du service.
L’organisation du service des urgences a été métamorphosée en l’espace d’une semaine. Des box de consultations ont été construits par les équipes techniques avec quelques planches et bâches afin de tenter d’isoler les patients les uns des autres. Des services adjacents ont été réquisitionnés pour augmenter le nombre de lits afin d’accueillir les malades. Des renforts médicaux et paramédicaux ont été constitués. J’ai pu voir les équipes médicales allant en réunion tous les jours pour faire un point sur la situation et sur la réorganisation du service.
Depuis peu, ce sont les étudiants en 2ème et 3ème année de médecine qui nous ont rejoints. ils assurent des vacations de brancardiers afin de pouvoir orienter le flux de patients à l’imagerie, en service d’hospitalisation etc.
Cette vague de solidarité des étudiants de la faculté est frappante aux urgences de l’hôpital, mais elle se voit aussi dans les autres services d’hospitalisation avec par exemple des gardes en laboratoire de virologie, en réanimation, à la régulation du SAMU et la création de gardes dites « d’étage » pour donner des avis médicaux de nuit dans les services d’hospitalisation avec l’interne. Mondor n’étant d’ailleurs pas le seul hôpital à en bénéficier, car certains étudiants viennent aider dans les hôpitaux à proximité comme Emile Roux ou à l’hôpital de Melun.
cette mobilisation étant organisée par les élus étudiants en lien avec le doyen de la Faculté et les équipes du CHU."
L’organisation de cette mobilisation étudiante aux urgences a commencé avec un simple message sur les groupes Facebook des différentes promotions. Le but était de savoir qui était disponible pour venir épauler les équipes des Urgences dans cette situation délicate liée à la pandémie de COVID 2019. La réponse des étudiants ne s’est pas fait attendre, en l’espace de 10minutes, c’est environ 80 étudiants qui ont manifesté leur envie de venir aider. Je m’attendais à une belle réponse, mais c’était au-delà de mes espérances, cette spontanéité des étudiants est vraiment belle à voir. En effet, beaucoup ont encore stage dans leur service d’affectation habituelle, des gardes, des cours à travailler (l’apprentissage ne s’arrêtant pas, même en condition de crise sanitaire).
Chaque jour, c’est une quinzaine d’étudiants de la 4ème à la 6ème année qui se relaient sur différents postes. Certains vont dans une tente érigée à l’extérieur en face du service, ils posent quelques questions aux patients afin de faire un premier triage, le but étant de séparer les personnes venant pour une suspicion de COVID2019 et les personnes consultant pour un autre motif médical (les appendicites, infarctus et AVC ne s’arrêtent malheureusement pas en période de pandémie). D’autres étudiants sont postés sur des consultations dites de « médecine générale », avec des internes mobilisés eux aussi. Enfin, certains sont en poste dans le circuit conventionnel des urgences, en binôme avec des médecins et une équipe paramédicale. C’est dans ce contexte que nous recevons les patients en détresse respiratoire, parfois plusieurs en une heure, certains de l’âge de nos parents. Notre rôle est d’aider autant que possible le médecin, on commence l’examen clinique du patient, on recueille ses informations médicales, nous remplissons son dossier dans le logiciel des urgences, le but étant d’accélérer au mieux la prise en charge du patient, permettant de fluidifier le flux de patients dans ce service en tension. De plus, nous inscrivons les patients dans la plateforme appelée « COVIDOM », permettant de suivre à distance les patients infectés qui sont capables de rentrer chez eux. Le nombre d’étudiants dans le service est multiplié par 3 en journée, et par 2 la nuit par rapport à l’habitude pour épauler les équipes du service.
L’organisation du service des urgences a été métamorphosée en l’espace d’une semaine. Des box de consultations ont été construits par les équipes techniques avec quelques planches et bâches afin de tenter d’isoler les patients les uns des autres. Des services adjacents ont été réquisitionnés pour augmenter le nombre de lits afin d’accueillir les malades. Des renforts médicaux et paramédicaux ont été constitués. J’ai pu voir les équipes médicales allant en réunion tous les jours pour faire un point sur la situation et sur la réorganisation du service.
Depuis peu, ce sont les étudiants en 2ème et 3ème année de médecine qui nous ont rejoints. ils assurent des vacations de brancardiers afin de pouvoir orienter le flux de patients à l’imagerie, en service d’hospitalisation etc.
Cette vague de solidarité des étudiants de la faculté est frappante aux urgences de l’hôpital, mais elle se voit aussi dans les autres services d’hospitalisation avec par exemple des gardes en laboratoire de virologie, en réanimation, à la régulation du SAMU et la création de gardes dites « d’étage » pour donner des avis médicaux de nuit dans les services d’hospitalisation avec l’interne. Mondor n’étant d’ailleurs pas le seul hôpital à en bénéficier, car certains étudiants viennent aider dans les hôpitaux à proximité comme Emile Roux ou à l’hôpital de Melun.
cette mobilisation étant organisée par les élus étudiants en lien avec le doyen de la Faculté et les équipes du CHU."
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