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Efficacité et tolérance des thérapeutiques innovantes dans le domaine du psoriasis

Publié le 30 janvier 2020

En s’appuyant sur une méthodologie de méta-analyses en réseau, l’équipe d'accueil EpiDermE de l'UPEC propose un classement des traitements systémiques du psoriasis selon leur balance bénéfice-risque.

psoriasis
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Le psoriasis est une maladie chronique fréquente - 2 à 4% de la population générale - impactant de façon importante la qualité de vie des personnes atteintes.
Les formes modérées à sévères, nécessitant des traitements systémiques, sont associées à un risque plus important de présenter des évènements cardio-vasculaires majeurs (infarctus du myodarde, AVC…).

L’avènement des biomédicaments a considérablement modifié la prise en charge des patients présentant un psoriasis en plaques modéré à sévère. Il y a actuellement une vingtaine de traitements systémiques disponibles ou en cours d’évaluation dans ce domaine.

La question n’est plus seulement de savoir quel est le bénéfice/risque de chaque traitement, mais comment se comportent les traitements les uns par rapport aux autres.

L’objectif de ce travail de recherche était de :
  1. Comparer l’efficacité et la tolérance des traitements systémiques non biologiques (acitrétine, ciclosporine, acide fumarique, méthotrexate), des petites molécules (aprémilast, tofacitinib, BMS-986165), des anti-TNF alpha (étanercept, infliximab, adalimumab, certolizumab), de l’anti-IL12/23 (ustékinumab), des anti-IL17 (secukinumab, ixekizumab, brodalumab, bimekizumab), et des anti-IL23 (guselkumab, tildrakizumab, risankizumab, mirikizumab) pour les patients présentant un psoriasis modéré à sévère ;
  2. Proposer un classement des traitements systémiques les uns par rapport aux autres en terme de balance bénéfice/risque en réalisant une revue systématique et méta-analyse en réseau.

Notre revue a identifié 140 études incluant 51 749 participants. Nous avons mis en évidence que comparativement au placebo, les biomédicaments infliximab, ixékizumab, risankizumab, bimékizumab, guselkumab, sécukinumab and brodalumab étaient les meilleures options pour obtenir une amélioration d’au moins 90% par rapport à l’état de base des participants. Les traitements n’étaient pas associés à un risque d'événements indésirables graves.

Ce travail a été réalisé par l’équipe de pharmaco-épidémiologie EpiDermE (EA 7379) de l'UPEC, en lien avec le satellite français du Cochrane skin group et a reçu le soutien financier de la Société Française de Dermatologie et du Programme Hospitalier de Recherche Clinique National.